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Les films à l’affiche : « A son image », « Tatami », « La Partition »…

LA LISTE DE LA MATINALE
Pendant les Jeux paralympiques, les salles fonctionnent au ralenti. Peu de films, cette semaine, avec néanmoins le nouveau long-métrage de Thierry de Peretti sur la dérive des mouvements indépendantistes corses vers la lutte armée dans les années 1980-1990, et le premier film du duo israélo-iranien Guy Nattiv et Zar Amir dont l’histoire se déroule durant des championnats du monde de judo à Tbilissi, en Géorgie.
A ne pas manquer
Thierry de Peretti, homme de théâtre passé au cinéma, né à Ajaccio en 1970, revient à la saga corse qui avait occupé ses deux premiers longs-métrages, après un crochet par le polar d’atmosphère (Enquête sur un scandale d’Etat, 2021). Inspiré du roman éponyme (Actes Sud, 2018) de son « compatriote » Jérôme Ferrari, A son image revient sur la période des années 1980-1990 déjà décrite dans Une vie violente (2017), racontant la dérive des mouvements indépendantistes corses vers la lutte armée, les rivalités intestines, les vendettas en pagaille et le banditisme.
A cette séquence historique, A son image appose un contrechamp féminin, s’attachant à l’itinéraire d’une jeune compagne de militant, Antonia (Clara-Maria Laredo), prise au cœur de la tourmente par amour interposé. Sa position dans le monde est celle d’un regard sans appui, que le film interroge en butant sur son visage renfrogné et ses postures incertaines. Dans l’événement politique d’une île en lutte, il y a toujours quelque chose de raté : une décoction lente qui fait qu’on ne comprend jamais qu’après-coup ce qu’on a vu, c’est-à-dire trop tard. C’est là que résident la mélancolie du film et sa plus profonde vérité. Ma. Mt.
Film français de Thierry de Peretti. Avec Clara-Maria Laredo, Marc’Antonu Mozziconacci, Louis Starace (1 h 53).
A voir
Chose rare : Tatami est le premier film réalisé par un Israélien et une Iranienne, Guy Nattiv et Zar Amir, tandis que leurs pays se mènent une guerre de moins en moins larvée, ravivée par les événements récents au Moyen-Orient. Les deux ont pour autre point commun d’avoir quitté leur terre natale. Le long-métrage qui les réunit, solidement ficelé, se déroule durant des championnats du monde de judo à Tbilissi, en Géorgie.
La délégation iranienne y envoie notamment Leila (Arienne Mandi), sa judokate la plus capée, accompagnée de son entraîneuse, Maryam (Zar Amir), pour y conquérir une médaille d’or. Sur son parcours, Leila doit toutefois affronter une adversaire israélienne, alors que l’antisionisme de la République islamique n’a jamais permis à une telle situation d’advenir.
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